Les voyageurs.
Les séparés - Marceline Desbordes Valmore
N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !
N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !
N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !
N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !
Green Week
Syrano - Corbeaux blancs
Ce soir c’est le carnaval, les fous danseront des heures.
Et ce soir là, Pablo aime regarder flotter les pétales de fleurs,
défiler les chars décorés dans les avenues. Hélas,
le petit homme est rêveur et résident des favelas
Les gangs de Rio de Janeiro où se résignent
les enfants de douze ans déchirés à la colle de résine
savent que les touristes affluent en masse là en bas
pour goûter aux paillettes aux strasses et à la samba.
Ca sent bon la fête, la joie, l’argent, l’amour,
mais s’il ne veut pas être vendu aux escadrons de la mort pour
être abattu comme son frère, Pablo devra voler
dans le sac des riches rentières ; son couteau pour seul allier.
Mais l’enfant est drogué et trop émerveillé
par les lumières du soir et le fracas des tambours.
Même s’il sait que la milice est en train de le surveiller,
il se dit qu’après tout c’est pas la fête tous les jours.
Et puis il tourne, il tourne, et il danse Pablo.
Il se sent libre loin des foules et de ces sombres tableaux.
Il sourit, s’allonge, vole et s’effondre étourdi,
baigne dans une marre de sang au milieu des confettis.
Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les oiseaux chantent, les étoiles brillent et la Terre reste ronde.
Ronde comme une valse, comme les joues d’un enfant
qui meurt pendant qu’on danse sur le vieux continent.
Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les oiseaux chantent, les étoiles brillent et la Terre reste ronde.
La paix n’existe plus, il n’y a que la guerre qui fait semblant.
Une colombe perdue dans un vol de corbeaux blancs.
Il fait nuit le jour dans ces couloirs sombres
où avance et s’enterre le cortège des ombres.
Ming travaille dans une mine de la Chine profonde,
tente de préserver son enfance à cent mètres sous les tombes.
Elle chante des comptines quand le charbon l’illumine,
attend le charme qui l’emmène vers le monde qu’elle imagine.
Elle grave sur les murs sales des galeries des histoires.
La triste mémoire déçue d’une petite ballerine.
Les rizières en contre bas du village où elle grandit,
la brume des matins, l’encens qui s’évanouit,
et le jour où ses parents ont vendu sa grande soeur
pour qu’elle fasse des choses avec les mineurs.
Seule, Ming ère durant des heures dans le noir,
et sourit, et pioche, et souffre, mais ce soir
la petite fille n’est pas remontée. Elle s’est enfuit
dans la galerie effondrée où son corps est enfoui.
Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les oiseaux chantent, les étoiles brillent et la Terre reste ronde.
Ronde comme une valse, comme les joues d’un enfant
qui meurt pendant qu’on danse sur le vieux continent.
Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les oiseaux chantent, les étoiles brillent et la Terre reste ronde.
La paix n’existe plus, il n’y a que la guerre qui fait semblant.
Une colombe perdue dans un vol de corbeaux blancs.
Moi, à douze ans, j’étais un môme effacé
préférant la tendresse d’un rêve à la dureté
de la vie rêche, des relations sèches et abrégées.
Ma timidité, ma brèche, de la poudre mais pas de mèche.
Famille éméchée, mes seuls vrais soucis étaient ma mèche,
les nouveaux sur vêts de mes potes et les baskets qu’on achetait.
Mais je ne pensais pas aux enfants de mon âge là-bas
qui cousaient nos habits pour deux francs la journée.
Je me souviens avoir eu honte d’aller aux Compagnons du partage
alors qu’une famille au tiers monde y ferait un palais.
Je me souviens avoir compris être complice de l’esclavage
et qu’être pauvre en France, c’est déjà ça de gagné.
Je me souviens avoir eu faim mais pas d’en être mort
alors je profite plus du peu qui m’est offert et bien moins du confort
qui rend amer quand, à la télévision,
on nous montre des gosses mourir de la malnutrition.
Envoyons des paquets de riz pour soulager nos consciences sales,
cinq francs et des sourires, et des millions qui s’envolent,
qui s’étalent sur nos sols. Je m’interroge aujourd’hui.
Le plus fou est-il le fou ou bien le fou qui le suit ?
Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les oiseaux chantent, les étoiles brillent et la Terre reste ronde.
Ronde comme une valse, comme les joues d’un enfant
qui meurt pendant qu’on danse sur le vieux continent.
Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les oiseaux chantent, les étoiles brillent et la Terre reste ronde.
La paix n’existe plus, il n’y a que la guerre qui fait semblant.
Une colombe perdue dans un vol de corbeaux blancs.
Au delà des nuages
BM
blablabla
Elles ne vivent que pour ça durant ces trois derniers mois
Et moi je ne vivrai plus jamais pour ça
juste les regarder sourire et y repenser
Capoule lisse brune Mexx Abercrombie & fitch Northsea Fuck all of You
Ne dit-on pas qu'il vaut mieux être seul
que mal accompagné ?
oshikbashok is over. Sacrifice - Anouk
Who's the one that makes you happy
Who's the one that always makes you laugh
Who's the reason you're smiling
And dragged you through these time, so rough
I was the one that made you happy
I was the one that eased the pain
But I'm the reason that you're crying now
My own tears scattered by the rain
You can sacrifice me
You can sacrifice me
You can set me free
You can be who you wanna be
Deeper than deep you took me on a trip baby
You shared your wildest dreams and more
You dare me to express my feelings to you
I never felt that need before
But suddenly you needed freedom
You felt the need to break free
You started drowning in your sorrow
You didn't wanna know I had the key
You can sacrifice me
You can sacrifice me
You can set me free
You can be who you wanna to be
You can sacrifice me, sacrifice me
You can be who you wanna
You can be who you wanna be